Au sortir de l’école d’architecture, la première esquisse de Marjan Hessamfar et Joe Vérons les mène à Téhéran, en Iran, sur un projet de réhabilitation de la rivière Darband en ligne d’écriture urbaine. Lauréat du programme « L’Envers des Villes » en 2003 et du concours « Célébration des villes » de l’Union Internationale des Architectes, le projet aborde des thèmes propres à l’écologie urbaine tels que la géographie, les questions de pollution des eaux, ou encore l’histoire des techniques ancestrales.
De retour en France, ils créent leur agence en 2004.
Fondée sur l’écoute des territoires, leur approche vise à façonner des cadres de vie durables, sobres et évolutifs, conciliant densité maîtrisée, qualité d’usage et valorisation des ressources locales et des continuités paysagères. Chaque projet est conçu comme une réponse unique au lieu, à son histoire et aux besoins spécifiques des usagers.
Lauréats du prix de la première œuvre en 2008 pour l’école maternelle Jean-Jaurès de Cenon en Gironde, « Ils ont su très vite se démarquer par un travail exigeant. Sans jamais s’enfermer dans une esthétique unique, leur architecture se distingue par la simplicité des matériaux utilisés, souvent laissés à l’état brut, et la générosité de la lumière naturelle qui est une préoccupation constante »*.
Les questions écologiques, sont depuis la genèse, au cœur de leur pratique.
Leur démarche s’appuie sur une conception bioclimatique et une approche low tech favorisant la sobriété énergétique. Matériau noble et facilement sourçable, le bois est présent dans chacun de leur projet, utilisé aussi bien en structure qu’en second œuvre. En privilégiant les filières sèches, plus durables et respectueuses de l’environnement, ils allient performance et responsabilité, pour un bâti sobre et pérenne.
*Extrait du texte de Francine Fort directrice générale d’arc en rêve, dans le cadre de l’exposition
« architecture d’ici – marjan hessamfar & joe vérons » du 02 avril au 26 mai 2013