Écoles Simone de Beauvoir & ludothèque
Ce projet constitue la première pierre de la reconquête du site des casernes Saint Charles à Marseille. Marqueur de la recomposition et du renouveau de ce territoire, il vient créer un lien entre le quartier de la Belle de Mai et l’ancienne Caserne du Muy. Conçu selon la démarche BDM, les questions environnementales sont au centre des préoccupations de ce projet qui répond aux exigences du niveau BEPOS Effinergie et atteint le niveau E3C1 du label Énergie Carbone.
- Programme Construction d’un groupe scolaire de 21 classes et d’une ludothèque à Marseille (13)
- Maître d’ouvrage Ville de Marseille
- Maître d’œuvre marjan hessamfar & joe vérons architectes associés mandataires, Bajolle & Gianni architectes cotraitants, Ingénierie 84 bet structure, inex bet fluides – HQE – SSI, fabrice bougon économiste, emacoustic acousticien, via infrastructure bet vrd, territoires landscape architects paysagiste, Cuisinorme cuisiniste, LMPR démolition & désamiantage, Atlante OPC
- Chef de projet Carole Garnier
- Mission Loi MOP + SYN + OPC + Maquette et synthèse numérique BIM
- Démarche Bâtiment BEPOS Effinergie | Label « E+C- » niveau E3C1 | démarche BDM (Bâtiment Durable Méditerranéen)
- Montant des travaux 13 446 743 € HT + 927 570 € HT pour l’aménagement urbain
- Surface équipement 4 737 m² SDP , aménagement urbain 2 445 m²
- Statut équipement livré en 2024, aménagement urbain en cours
- Photos Jean-François Tremege
L’équipement, qui accueille une école maternelle de 8 classes et une école élémentaire de 13 classes, abrite également un accueil collectif de mineurs, ainsi qu’une salle polyvalente et une ludothèque accessibles au public.
Dans le cadre du projet, de nouvelles voies sont également aménagées aux abords de l’équipement : la rue Busserade véritable mail piéton généreusement planté dans la perspective de la caserne du Muy, conçue comme une rue modèle, constituant la première « rue des enfants » de Marseille ; et la création de la rue Transversale desservant l’accès livraison de l’école et de la ludothèque.
Par la conjugaison des différentes fonctions qu’il accueille – éducatives, sociales et culturelles – et son ouverture sur le quartier, ce nouvel équipement public s’affirme comme lieu de cohésion sociale, créateur d’une intensité urbaine contribuant à l’émergence d’une nouvelle qualité de vie.
Le projet, qui développe la typologie de terrasses et balcons rapportée à l’échelle architecturale, offre une écriture sobre et soignée au travers de l’homogénéité des teintes et des matériaux utilisés. Un mur, rempli de pierres calcaire rappelant la matérialité traditionnelle du quartier, sert de soubassement à l’édifice et recrée une unité architecturale pour l’entrée de ville. Ce socle en béton et pierre calcaire, avec une partie pleine en contrebas et une partie supérieure qui alterne les pleins et les vides, installe une enceinte protectrice et urbaine alignée sur l‘espace public, pour un espace intérieur végétal dédié aux enfants, à l’abri des vents. Ouvert côté patio, il abrite l’école maternelle et sa cour de récréation, ainsi que la ludothèque. Le toit de ce volume accueille la cour de récréation élémentaire.
Au-dessus de ce soubassement, flotte un volume en béton très clair qui en suit les contours. Cet élément «flottant», superposé soigneusement sur le mur d’enceinte et perforé méthodiquement, abrite l’école élémentaire qui se développe sur trois niveaux. Il offre une ouverture inédite sur le lointain, le grand paysage et se distingue par son détachement du socle et son aspect éclatant.
L’interstice entre ces deux éléments génère un préau pour les élémentaires et un volume plus mince largement vitré, abritant la grande salle de motricité, les fonctions de direction et la communauté pédagogique. Cet espace protégé de l’ensoleillement par le porte-à-faux du R+2, profite d’un panorama sur la cour de récréation élémentaire et le quartier, tout en surplombant la cour maternelle.
L’implantation en «V» du bâtiment participe de son insertion à l’échelle urbaine du site et permet de prolonger la trame végétale vers le grand paysage ouvert des terrasses Marceau. Les salles de classes élémentaires à l’étage profitent également de la vue sur cet espace paysager. Sa volumétrie favorise l’ensoleillement des cours de récréation et des salles de classe, tout en les protégeant des vues extérieures, et en faisant obstacle au bruit afin de préserver la tranquillité des bâtiments voisins, majoritairement constitués de logements.
Anticipant les possibles évolutions fonctionnelles, les différentes composantes du projet ont été conçu pour garantir la pérennité, la flexibilité et l’évolutivité du bâtiment. L’ensemble des procédés et matériaux utilisés pour les façades et enveloppes extérieures sont dotés quant à eux d’une grande pérennité.
Le bâtiment s’inscrit dans une démarche environnementale forte qui s’exprime par un langage architectural de façade intégrant les protections solaires, une végétalisation de la toiture, l’emploi de matériaux géosourcés (pierre calcaire) et biosourcés (murs à ossature bois, isolation laine de chanvre/lin/coton, sol en linoleum) et de béton bas carbone, ainsi qu’une production d’énergie photovoltaïque en toiture du dernier niveau.
Un projet porteur de nouvelles aménités pour le quartier et ses habitants
Les abords des écoles constituent des lieux propices aux expérimentations, des supports pour réinventer la manière dont se développe l’espace urbain.
Pour les nouvelles voies réalisées autour de l’équipement, nous nous sommes attachés à proposer un aménagement qui réponde aux enjeux de la ville de demain et à la nécessaire adaptation au changement climatique, par la renaturation et la désimperméabilisation des sols. La forte densité d’arbres et de végétation, associée à un enrobé de teinte claire permettant d’augmenter l’aldébo, transforme l’espace public en véritable îlot de fraicheur, contribuant ainsi à l’amélioration du cadre de vie des habitants et usagers du quartier.
La rue Busserade se vit à l’échelle du quartier en effectuant une liaison urbaine efficace, mais aussi à l’échelle de l’îlot grâce à la multitude de programmes complémentaires au groupe scolaire et sa ludothèque. Organisée en différentes bandes (végétales, minérales, circulables), elle se décompose en quatre entités aux orientations programmatiques distinctes mais complémentaires :
une aire de jeu, un théâtre de rue, une école « hors les murs » et une terrasse de 4 mètres de large face à la ludothèque offrant à l’équipement un espace extérieur ponctué de bancs.
Notre projet d’aménagement installe un urbanisme tactique. Le théâtre de rue et l’école « hors les murs » offrent chacun des espaces appropriables qui ont été mis à la disposition de collectifs locaux permettant une intervention axée sur un programme défini, dont la forme et la matière ont été conçus avec les futurs élèves.
Cette démarche leur a permis d’aborder et mieux comprendre ce qu’est un espace public, de participer à son élaboration pour construire un bien commun et faire de cet espace un véritable point d’intérêt dans le 3ème arrondissement de Marseille.
- Programme Construction d’un groupe scolaire de 21 classes et d’une ludothèque à Marseille (13)
- Maître d’ouvrage Ville de Marseille
- Maître d’œuvre marjan hessamfar & joe vérons architectes associés mandataires, Bajolle & Gianni architectes cotraitants, Ingénierie 84 bet structure, inex bet fluides – HQE – SSI, fabrice bougon économiste, emacoustic acousticien, via infrastructure bet vrd, territoires landscape architects paysagiste, Cuisinorme cuisiniste, LMPR démolition & désamiantage, Atlante OPC
- Chef de projet Carole Garnier
- Mission Loi MOP + SYN + OPC + Maquette et synthèse numérique BIM
- Démarche Bâtiment BEPOS Effinergie | Label « E+C- » niveau E3C1 | démarche BDM (Bâtiment Durable Méditerranéen)
- Montant des travaux 13 446 743 € HT + 927 570 € HT pour l’aménagement urbain
- Surface équipement 4 737 m² SDP , aménagement urbain 2 445 m²
- Statut équipement livré en 2024, aménagement urbain en cours
- Photos Jean-François Tremege